L'Essor du Programme d'Éducation pour la Paix
en Afrique

En bleu, les pays qui proposent
le Programme d'Éducation pour la Paix.
(Source : TPRF)
Introduction immersive
Soweto, 2012. Dans ce quartier emblématique de Johannesburg, chargé d’histoire et de mémoire, 500 (??? chiffre à confirmer) personnes se réunissent autour d’un message singulier : celui de la paix intérieure. Ce jour-là, Prem Rawat, ambassadeur mondial de la paix, présente le Programme d’Éducation pour la Paix (PEP), une série d’ateliers vidéos simples mais profonds, conçus pour aider chacun à se reconnecter avec son humanité essentielle.
Onze ans plus tard, en 2023, la même scène résonne autrement : plus de 5.000 participants emplissent la salle. Une multiplication par dix qui illustre la progression spectaculaire du PEP en Afrique, aujourd’hui considéré comme l’un des foyers les plus dynamiques de ce programme au niveau mondial.
Son objectif est clair et sans détour : mettre l’être humain en contact avec lui-même. Dans un continent traversé à la fois par des défis socio-politiques et une vitalité culturelle unique, ce programme trouve un écho puissant. L’Afrique est ainsi devenue le deuxième continent, après l’Amérique du Sud, en nombre de participants au PEP et le rapport annuel 2024 de TPRF indique qu’au niveau du top 10 mondial des pays enregistrant le plus grand nombre de participants au PEP, figurent 5 pays d’Afrique : le Ghana, le Bénin, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et le Botswana.
1. Aux origines du Programme d’Éducation pour la Paix
Le Programme d’Éducation pour la Paix n’est pas un cours comme les autres. Il ne cherche ni à former, ni à évaluer, ni à imposer une idéologie. Sa singularité réside dans la vision de son fondateur, Prem Rawat, qui affirme que la véritable paix ne s’impose pas par des institutions, mais s’éveille en chacun de nous.
Lancé pour répondre à un besoin universel — celui de trouver en soi un espace de clarté, de dignité et d’espoir — le PEP repose sur une série de vidéos, de discussions collectives et de moments de réflexion personnelle. Chaque atelier explore des thèmes tels que l’estime de soi, la gratitude ou la conscience de l’instant présent.
À ses débuts, le programme a rencontré un écho particulier en Amérique du Sud, où il a touché des dizaines de milliers de participants. Mais depuis 2012, c’est également en Afrique qu’il connaît une expansion remarquable, s’ancrant dans les réalités locales et devenant un outil essentiel dans des contextes variés : prisons, écoles, villages ou encore institutions publiques.
2. L’Afrique, un continent réceptif et engagé
Depuis son introduction, le PEP a gagné une ampleur exceptionnelle en Afrique. En l’espace de dix ans, il a été déployé dans plus de 20 pays, de l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique de l’Est, en passant par l’Afrique centrale jusqu'à l’Afrique australe. Les statistiques récentes en témoignent : entre janvier et octobre 2023, plus de 430 cours ont été organisés sur le continent, rassemblant environ 20.500 participants.
Ces chiffres ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans un mouvement global de diffusion : sur un total mondial de 2.100 cours suivis par près de 85.000 personnes, l’Afrique représente près d’un quart des participants. C’est une proportion qui illustre non seulement l’ampleur de l’accueil, mais aussi la soif de ce type d’initiative dans des sociétés en quête de toujours plus de stabilité, de cohésion et d’espoir.
Parmi les pays phares, l’Afrique du Sud occupe une place centrale. Avec plus de 26.000 participants depuis l’introduction du programme, elle est devenue un laboratoire d’expériences réussies, tant dans les prisons que dans les écoles ou les communautés locales. Toutefois, l’essor ne se limite pas à ce pays. Au Bénin, des sessions traduites en Fon et Bariba rassemblent habitants des quartiers populaires et étudiants. À Madagascar, le programme en langue malgache touche les populations rurales éloignées des capitales. Au Ghana, la traduction en Twi/Akan a permis de franchir les barrières linguistiques et de diffuser le PEP jusque dans les villages les plus reculés.
Cette capacité d’adaptation linguistique et culturelle a contribué à la force du PEP en Afrique. Plus qu’une traduction, il s’agit d’une véritable appropriation locale, qui confère au programme une dimension authentique et universelle à la fois.
3. Des histoires de terrain : quand le PEP change des vies
Au-delà des chiffres, ce sont les témoignages qui révèlent la véritable portée du Programme d’Éducation pour la Paix. À Soweto, les participants racontent comment ces ateliers leur ont permis de transformer leur regard sur eux-mêmes et sur leur quotidien. L’un d’eux confie : « Je croyais que la paix ne dépendait que de la fin des conflits. Aujourd’hui, je sais qu’elle commence en moi. »
Dans les centres pénitentiaires d’Afrique du Sud, les gardiens eux-mêmes constatent un changement tangible. Là où régnaient tensions et violences, les échanges deviennent plus apaisés, les relations plus respectueuses. L’accord signé entre la Fondation Prem Rawat (TPRF) et le Département sud-africain des services pénitentiaires en témoigne : il prévoit l’extension du programme à l’ensemble des établissements correctionnels du pays, convaincu de son potentiel à réduire la récidive et favoriser la réinsertion.
Au Ghana, le même phénomène se produit. Dans les prisons comme dans les communautés scolaires notamment, le PEP devient un espace de partage et de convivialité. Les détenus expriment un sentiment nouveau de dignité, tandis que les animateurs constatent une baisse notable des comportements agressifs au niveau des élèves.
Les histoires ne manquent pas. Dans des centres pour sans-abris, 95 % des participants affirment avoir constaté des bénéfices immédiats : une meilleure confiance en soi, une plus grande sérénité, une capacité accrue à envisager l’avenir. Dans des zones fragilisés par des crises politico-militaires ou entre éleveurs et agriculteurs, le programme aide à apaiser les tensions et redonner un sens à la vie collective. Même parmi les personnes malvoyantes ou marginalisées, le PEP agit comme une lumière nouvelle, ouvrant un chemin vers l’espoir.
4. Une diversité de publics touchés
La particularité du PEP en Afrique réside aussi dans la variété de ses bénéficiaires. Peu de programmes éducatifs peuvent se targuer d’une telle transversalité.
-
Dans les prisons, ce sont aussi bien les détenus que les gardiens qui participent. Les ateliers offrent un terrain commun de dialogue et de compréhension mutuelle.
-
Parmi les jeunes, le PEP est accueilli dans des lycées professionnels, des universités, des écoles secondaires et même des clubs de lecture. Pour beaucoup d’étudiants, il devient un outil complémentaire à leur formation académique, leur donnant des clés pour mieux gérer le stress et les défis personnels.
-
Dans les centres de désintoxication et foyers de jeunes, les résultats sont remarquables. Les participants découvrent un espace où ils ne sont pas jugés, mais accompagnés dans la redécouverte de leur valeur personnelle.
-
Dans les quartiers défavorisés des grandes villes comme dans les villages reculés, le programme rassemble des habitants de toutes conditions sociales. Son langage universel, débarrassé de jargon technique ou idéologique, permet de toucher aussi bien des agriculteurs que des enseignants, des étudiants que des commerçants.
-
Enfin, des responsables politiques, des policiers et des éducateurs se joignent aux sessions, reconnaissant l’importance d’une éducation centrée sur l’humain pour bâtir des sociétés plus pacifiques.
5. Langues et cultures : une adaptation africaine
L’Afrique est un continent de langues et le PEP l’a bien compris. Pour être pertinent, il doit parler au cœur de chacun dans sa langue maternelle. Ainsi, les sessions ont été traduites en Fon et Bariba au Bénin, en Malgache à Madagascar, en Créole mauricien à l’île Maurice, en Peulh en Afrique de l’Ouest, en Twi/Akan au Ghana et bien sûr en Français pour l’Afrique de l’Ouest francophone.
Cette pluralité linguistique va au-delà de la traduction technique. Elle permet aux participants de s’approprier pleinement le contenu. Entendre parler de dignité, d’espoir ou de gratitude dans la langue qui a bercé l’enfance, c’est recevoir le message de manière plus intime et profonde. Le programme ne se contente donc pas de traverser les frontières : il s’enracine dans les cultures locales, devenant un miroir dans lequel chaque communauté peut se reconnaître.
C’est aussi là l’une des raisons de son succès. Là où d’autres initiatives échouent faute de proximité culturelle, le PEP s’adapte, se transforme et s’intègre aux réalités africaines. Il devient ainsi une ressource partagée.
6. Médias et diffusion massive
L’essor du PEP en Afrique ne se limite pas aux salles de cours ou aux centres communautaires. Il s’est largement amplifié grâce aux médias, devenant accessible à des millions de personnes qui n’auraient jamais pu y assister physiquement.
Des radios locales et nationales ont joué un rôle crucial, diffusant des extraits ou organisant des débats autour du programme. Dans des zones rurales, où l’accès à Internet est limité, ces ondes sont devenues un relais indispensable.
Des chaînes de télévision, qu’elles soient publiques ou privées, ont également contribué à étendre l’audience du PEP. En période de confinement, la série « En Confinement avec Prem Rawat » a marqué un tournant. Diffusée dans 173 pays à travers le monde, elle a été suivie dans 32 pays africains, soit près du 1/5 (18,5 %) de l’audience mondiale. Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Egypte, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Ile Maurice, Kenya, La Réunion, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Somalie, Tanzanie, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe… partout, des millions de foyers ont découvert ce message d’intériorité et de paix.
Avec la montée en puissance des podcasts et radios en ligne, une nouvelle génération a également pu se connecter au programme, prouvant que la paix peut se transmettre aussi bien par les ondes que par la proximité humaine.
7. Un impact social mesurable
L’impact du PEP ne se limite pas à des impressions subjectives. Des études et retours d’expérience montrent que le programme a des effets concrets sur les comportements sociaux.
-
Dans les prisons sud-africaines, les gardiens rapportent une baisse significative de la violence et une meilleure coopération entre détenus. Certains participants décrivent le PEP comme « la première fois où l’on m’a parlé de moi autrement que comme d’un criminel ».
-
Dans les centres de désintoxication, des jeunes en reconstruction découvrent une estime de soi renouvelée, qui devient le socle de leur réinsertion.
-
Dans les écoles et universités, enseignants et élèves notent une atmosphère plus sereine et une meilleure capacité à gérer les conflits interpersonnels.
-
Même dans des zones affectés par des crises politico-militaires, le programme parvient à ouvrir un espace de dialogue et d’apaisement, favorisant une cohésion retrouvée.
Les bénéfices rapportés sont constants : plus de 90 % des participants expriment un sentiment d’apaisement accru, une meilleure connaissance de soi et une vision plus positive de l’avenir. Ces résultats expliquent pourquoi des gouvernements, comme celui de l’Afrique du Sud, du Ghana ou de Madagascar n’hésitent pas à soutenir son extension officielle dans divers secteurs.
8. Perspectives et avenir du PEP en Afrique
L’avenir du Programme d’Éducation pour la Paix sur le continent africain s’annonce prometteur. En Afrique du Sud, l’objectif est clair : déployer le PEP dans tous les centres correctionnels du pays, faisant de lui un outil central de réhabilitation. Au Ghana, les partenariats avec les autorités éducatives ouvrent la voie à une intégration dans les établissements scolaires et universitaires.
D’autres pays, comme le Bénin, la Côte d’Ivoire ou le Niger, le programme s’inscrit dans une dynamique qui pourrait le transformer en un pilier de l’éducation non formelle (???).
À l’échelle du continent, son essor témoigne d’un mouvement plus large : celui d’une Afrique qui cherche à puiser dans ses ressources humaines et culturelles pour bâtir la paix à partir de l’intérieur.
9. Conclusion inspirante
De Soweto en 2012 à l’Afrique entière en 2025, le chemin parcouru par le Programme d’Éducation pour la Paix illustre une transformation silencieuse mais profonde. Des milliers de vies ont été touchées, parfois dans les lieux les plus inattendus : une cellule de prison, un foyer pour sans-abris, une salle de classe de village, une radio locale.
Le PEP n’apporte pas de solutions toutes faites aux problèmes du monde. Mais il ouvre une voie : celle d’une paix individuelle qui, de proche en proche, façonne une paix collective. En cela, il correspond aux aspirations d’un continent jeune, divers, résilient et tourné vers l’avenir.
En Afrique, l’éducation à la paix n’est plus un luxe ou un concept abstrait. Elle est devenue une nécessité vitale et un levier d’avenir. Comme le résume un participant :
« On m’a appris à lire et à écrire.
Le PEP m’a appris à vivre avec moi-même. »
Introduction immersive
Soweto, 2012. Dans ce quartier emblématique de Johannesburg, chargé d’histoire et de mémoire, 500 (??? Chiffre à confirmer) personnes se réunissent autour d’un message singulier : celui de la paix intérieure. Ce jour-là, Prem Rawat, ambassadeur mondial de la paix, présente le Programme d’Éducation pour la Paix (PEP), une série d’ateliers vidéos simples mais profonds, conçus pour aider chacun à se reconnecter avec son humanité essentielle.
Onze ans plus tard, en 2023, la même scène résonne autrement : plus de 5.000 participants emplissent la salle. Une multiplication par dix qui illustre la progression spectaculaire du PEP en Afrique, aujourd’hui considéré comme l’un des foyers les plus dynamiques de ce programme au niveau mondial.
Son objectif est clair et sans détour : mettre l’être humain en contact avec lui-même. Dans un continent traversé à la fois par des défis socio-politiques et une vitalité culturelle unique, ce programme trouve un écho puissant. L’Afrique est ainsi devenue le deuxième continent, après l’Amérique du Sud, en nombre de participants au PEP et le rapport annuel 2024 de TPRF indique qu’au niveau du top 10 mondial des pays enregistrant le plus grand nombre de participants au PEP, figurent 5 pays d’Afrique : le Ghana, le Bénin, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et le Botswana.
1. Aux origines du Programme d’Éducation pour la Paix
Le Programme d’Éducation pour la Paix n’est pas un cours comme les autres. Il ne cherche ni à former, ni à évaluer, ni à imposer une idéologie. Sa singularité réside dans la vision de son fondateur, Prem Rawat, qui affirme que la véritable paix ne s’impose pas par des institutions, mais s’éveille en chacun de nous.
Lancé pour répondre à un besoin universel — celui de trouver en soi un espace de clarté, de dignité et d’espoir — le PEP repose sur une série de vidéos, de discussions collectives et de moments de réflexion personnelle. Chaque atelier explore des thèmes tels que l’estime de soi, la gratitude ou la conscience de l’instant présent.
À ses débuts, le programme a rencontré un écho particulier en Amérique du Sud, où il a touché des dizaines de milliers de participants. Mais depuis 2012, c’est également en Afrique qu’il connaît une expansion remarquable, s’ancrant dans les réalités locales et devenant un outil essentiel dans des contextes variés : prisons, écoles, villages ou encore institutions publiques.
2. L’Afrique, un continent réceptif et engagé
Depuis son introduction, le PEP a gagné une ampleur exceptionnelle en Afrique. En l’espace de dix ans, il a été déployé dans plus de 20 pays, de l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique de l’Est, en passant par l’Afrique centrale jusqu'à l’Afrique australe. Les statistiques récentes en témoignent : entre janvier et octobre 2023, plus de 430 cours ont été organisés sur le continent, rassemblant environ 20.500 participants.
Ces chiffres ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans un mouvement global de diffusion : sur un total mondial de 2.100 cours suivis par près de 85.000 personnes, l’Afrique représente près d’un quart des participants. C’est une proportion qui illustre non seulement l’ampleur de l’accueil, mais aussi la soif de ce type d’initiative dans des sociétés en quête de toujours plus de stabilité, de cohésion et d’espoir.
Parmi les pays phares, l’Afrique du Sud occupe une place centrale. Avec plus de 26.000 participants depuis l’introduction du programme, elle est devenue un laboratoire d’expériences réussies, tant dans les prisons que dans les écoles ou les communautés locales. Toutefois, l’essor ne se limite pas à ce pays. Au Bénin, des sessions traduites en Fon et Bariba rassemblent habitants des quartiers populaires et étudiants. À Madagascar, le programme en langue malgache touche les populations rurales éloignées des capitales. Au Ghana, la traduction en Twi/Akan a permis de franchir les barrières linguistiques et de diffuser le PEP jusque dans les villages les plus reculés.
Cette capacité d’adaptation linguistique et culturelle a contribué à la force du PEP en Afrique. Plus qu’une traduction, il s’agit d’une véritable appropriation locale, qui confère au programme une dimension authentique et universelle à la fois.
3. Des histoires de terrain : quand le PEP change des vies
Au-delà des chiffres, ce sont les témoignages qui révèlent la véritable portée du Programme d’Éducation pour la Paix. À Soweto, les participants racontent comment ces ateliers leur ont permis de transformer leur regard sur eux-mêmes et sur leur quotidien. L’un d’eux confie : « Je croyais que la paix ne dépendait que de la fin des conflits. Aujourd’hui, je sais qu’elle commence en moi. »
Dans les centres pénitentiaires d’Afrique du Sud, les gardiens eux-mêmes constatent un changement tangible. Là où régnaient tensions et violences, les échanges deviennent plus apaisés, les relations plus respectueuses. L’accord signé entre la Fondation Prem Rawat (TPRF) et le Département sud-africain des services pénitentiaires en témoigne : il prévoit l’extension du programme à l’ensemble des établissements correctionnels du pays, convaincu de son potentiel à réduire la récidive et favoriser la réinsertion.
Au Ghana, le même phénomène se produit. Dans les prisons comme dans les communautés scolaires notamment, le PEP devient un espace de partage et de convivialité. Les détenus expriment un sentiment nouveau de dignité, tandis que les animateurs constatent une baisse notable des comportements agressifs au niveau des élèves.
Les histoires ne manquent pas. Dans des centres pour sans-abris, 95 % des participants affirment avoir constaté des bénéfices immédiats : une meilleure confiance en soi, une plus grande sérénité, une capacité accrue à envisager l’avenir. Dans des zones fragilisés par des crises politico-militaires ou entre éleveurs et agriculteurs, le programme aide à apaiser les tensions et redonner un sens à la vie collective. Même parmi les personnes malvoyantes ou marginalisées, le PEP agit comme une lumière nouvelle, ouvrant un chemin vers l’espoir.
4. Une diversité de publics touchés
La particularité du PEP en Afrique réside aussi dans la variété de ses bénéficiaires. Peu de programmes éducatifs peuvent se targuer d’une telle transversalité.
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Dans les prisons, ce sont aussi bien les détenus que les gardiens qui participent. Les ateliers offrent un terrain commun de dialogue et de compréhension mutuelle.
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Parmi les jeunes, le PEP est accueilli dans des lycées professionnels, des universités, des écoles secondaires et même des clubs de lecture. Pour beaucoup d’étudiants, il devient un outil complémentaire à leur formation académique, leur donnant des clés pour mieux gérer le stress et les défis personnels.
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Dans les centres de désintoxication et foyers de jeunes, les résultats sont remarquables. Les participants découvrent un espace où ils ne sont pas jugés, mais accompagnés dans la redécouverte de leur valeur personnelle.
-
Dans les quartiers défavorisés des grandes villes comme dans les villages reculés, le programme rassemble des habitants de toutes conditions sociales. Son langage universel, débarrassé de jargon technique ou idéologique, permet de toucher aussi bien des agriculteurs que des enseignants, des étudiants que des commerçants.
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Enfin, des responsables politiques, des policiers et des éducateurs se joignent aux sessions, reconnaissant l’importance d’une éducation centrée sur l’humain pour bâtir des sociétés plus pacifiques.
5. Langues et cultures : une adaptation africaine
L’Afrique est un continent de langues et le PEP l’a bien compris. Pour être pertinent, il doit parler au cœur de chacun dans sa langue maternelle. Ainsi, les sessions ont été traduites en Fon et Bariba au Bénin, en Malgache à Madagascar, en Créole mauricien à l’île Maurice, en Peulh en Afrique de l’Ouest, en Twi/Akan au Ghana et bien sûr en Français pour l’Afrique de l’Ouest francophone.
Cette pluralité linguistique va au-delà de la traduction technique. Elle permet aux participants de s’approprier pleinement le contenu. Entendre parler de dignité, d’espoir ou de gratitude dans la langue qui a bercé l’enfance, c’est recevoir le message de manière plus intime et profonde. Le programme ne se contente donc pas de traverser les frontières : il s’enracine dans les cultures locales, devenant un miroir dans lequel chaque communauté peut se reconnaître.
C’est aussi là l’une des raisons de son succès. Là où d’autres initiatives échouent faute de proximité culturelle, le PEP s’adapte, se transforme et s’intègre aux réalités africaines. Il devient ainsi une ressource partagée.
6. Médias et diffusion massive
L’essor du PEP en Afrique ne se limite pas aux salles de cours ou aux centres communautaires. Il s’est largement amplifié grâce aux médias, devenant accessible à des millions de personnes qui n’auraient jamais pu y assister physiquement.
Des radios locales et nationales ont joué un rôle crucial, diffusant des extraits ou organisant des débats autour du programme. Dans des zones rurales, où l’accès à Internet est limité, ces ondes sont devenues un relais indispensable.
Des chaînes de télévision, qu’elles soient publiques ou privées, ont également contribué à étendre l’audience du PEP. En période de confinement, la série « En Confinement avec Prem Rawat » a marqué un tournant. Diffusée dans 173 pays à travers le monde, elle a été suivie dans 32 pays africains, soit près du 1/5 (18,5 %) de l’audience mondiale. Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Egypte, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Ile Maurice, Kenya, La Réunion, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Somalie, Tanzanie, Togo, Tunisie, Zambie, Zimbabwe… partout, des millions de foyers ont découvert ce message d’intériorité et de paix.
Avec la montée en puissance des podcasts et radios en ligne, une nouvelle génération a également pu se connecter au programme, prouvant que la paix peut se transmettre aussi bien par les ondes que par la proximité humaine.
7. Un impact social mesurable
L’impact du PEP ne se limite pas à des impressions subjectives. Des études et retours d’expérience montrent que le programme a des effets concrets sur les comportements sociaux.
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Dans les prisons sud-africaines, les gardiens rapportent une baisse significative de la violence et une meilleure coopération entre détenus. Certains participants décrivent le PEP comme « la première fois où l’on m’a parlé de moi autrement que comme d’un criminel ».
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Dans les centres de désintoxication, des jeunes en reconstruction découvrent une estime de soi renouvelée, qui devient le socle de leur réinsertion.
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Dans les écoles et universités, enseignants et élèves notent une atmosphère plus sereine et une meilleure capacité à gérer les conflits interpersonnels.
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Même dans des zones affectés par des crises politico-militaires, le programme parvient à ouvrir un espace de dialogue et d’apaisement, favorisant une cohésion retrouvée.
Les bénéfices rapportés sont constants : plus de 90 % des participants expriment un sentiment d’apaisement accru, une meilleure connaissance de soi et une vision plus positive de l’avenir. Ces résultats expliquent pourquoi des gouvernements, comme celui de l’Afrique du Sud, du Ghana ou de Madagascar n’hésitent pas à soutenir son extension officielle dans divers secteurs.
8. Perspectives et avenir du PEP en Afrique
L’avenir du Programme d’Éducation pour la Paix sur le continent africain s’annonce prometteur. En Afrique du Sud, l’objectif est clair : déployer le PEP dans tous les centres correctionnels du pays, faisant de lui un outil central de réhabilitation. Au Ghana, les partenariats avec les autorités éducatives ouvrent la voie à une intégration dans les établissements scolaires et universitaires.
D’autres pays, comme le Bénin, la Côte d’Ivoire ou le Niger, le programme s’inscrit dans une dynamique qui pourrait le transformer en un pilier de l’éducation non formelle (???).
À l’échelle du continent, son essor témoigne d’un mouvement plus large : celui d’une Afrique qui cherche à puiser dans ses ressources humaines et culturelles pour bâtir la paix à partir de l’intérieur.
9. Conclusion inspirante
De Soweto en 2012 à l’Afrique entière en 2025, le chemin parcouru par le Programme d’Éducation pour la Paix illustre une transformation silencieuse mais profonde. Des milliers de vies ont été touchées, parfois dans les lieux les plus inattendus : une cellule de prison, un foyer pour sans-abris, une salle de classe de village, une radio locale.
Le PEP n’apporte pas de solutions toutes faites aux problèmes du monde. Mais il ouvre une voie : celle d’une paix individuelle qui, de proche en proche, façonne une paix collective. En cela, il correspond aux aspirations d’un continent jeune, divers, résilient et tourné vers l’avenir.
En Afrique, l’éducation à la paix n’est plus un luxe ou un concept abstrait. Elle est devenue une nécessité vitale et un levier d’avenir. Comme le résume un participant :
« On m’a appris à lire et à écrire.
Le PEP m’a appris à vivre avec moi-même. »
Écouter le texte ci-contre en :

PEP en Afrique
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Des séances de réflexions conçues et animées par
Prem Rawat pour inspirer et soutenir les personnes
qui pratiquent les techniques de la connaissance de soi.
Criminalité, dépressions et toxicomanie sont partout à Katlehong,
l’un des quartiers les plus défavorisés d’Afrique du Sud.
La pauvreté est la conséquence cruelle de l’apartheid,
ce système de ségrégation institutionnalisée
qui a trop longtemps marginalisé les habitants des faubourgs de Johannesburg.
Malgré les défis quotidiens, cette vidéo montre
comment le Programme d'Éducation pour la Paix permet
à un nombre croissant de jeunes de briser le cycle de l'amertume
et de se construire un avenir meilleur à Katlehong, en Afrique du Sud.
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